L’institut de l’élevage a récemment fait une étude autour des veaux laitiers dans le cadre du plan écoantibio2017. De cette étude ressort un certain nombre de recommandations qui ont pour but ultime d’assurer une bonne santé des veaux laitiers sans recours systématique aux antibiotiques ou avec une très forte diminution de leur utilisation par rapport à des pratiques antérieures, tout en diminuant fortement les coûts sanitaires liés à l’élevage des veaux.
Le taux de mortalité, un bon indicateur !
Une corrélation a été mise en avant entre le taux de mortalité et la taille des troupeaux. En effet, l’augmentation des cheptels est souvent associée à des taux de mortalités plus important. En voulant préciser ces données, on s’aperçoit que le taux de mortalité au moment du vêlage varie peu d’un élevage à l’autre contrairement aux mortalités plus tardives qui interviennent à l’âge de plusieurs semaines. Ces dernières sont souvent la conséquence des affections respiratoires qui vont être favorisées par de mauvaises conditions de logement et, en particulier, une ambiance défavorable, c’est-à-dire une ventilation qui évacue mal l’humidité et les gaz, ou qui provoque des courants d’air ou des températures inadaptées fragilisant les veaux.
Attention aux idées reçues, ce sont souvent dans les nurseries très récentes qu’on rencontre les plus grandes difficultés sanitaires, en particulier respiratoires pour les veaux.
Le logement doit fournir au veau des conditions de vie conformes à ses besoins physiologiques. Si ce n’est pas le cas (trop chaud ou trop froid par exemple) le veau devra fournir des efforts d’adaptation qui auront pour conséquence une baisse des défenses immunitaires (phénomène de stress).
De même, il faut veiller à : la concentration des animaux, la succession des lots de veaux au même endroit, la coexistence de veaux très jeunes avec des veaux plus âgés. Tous ces facteurs favoriseront la concentration et le développement des agents pathogènes des veaux.
C’est pourquoi il est important :
- de séparer les classes d’âge autant que possible (0/3 semaines, 3 semaines/sevrage, veaux sevrés),
- de curer, nettoyer et désinfecter les niches, qu’elles soient individuelles ou collectives afin d’éviter l’accumulation de germes,
- faire un vide sanitaire une fois par an,
- et enfin être vigilant sur le nombre de veaux dans votre nurserie: vérifier que le nombre de places soit adapté à votre cheptel !
Des tableaux simples présentent le nombre de place nécessaire en fonction de l’effectif du troupeau. Voici un exemple de tableau qui reprend les besoins en places pour un troupeau d’environ 100 VL.
Nombre de vêlages 100 |
Vêlages étalés |
Vêlages d’automne |
2 pics de vêlages : automne, printemps |
Nombre de semaine en cases individuelles 3 |
|||
Nombre de cases individuelles |
4 |
10 |
12 |
Veaux en cases collectives : effectif maximum au pic |
|||
Jusqu’à 3 mois |
5 |
13 |
15 |
Veaux 4 à 6 mois |
8 |
18 |
18 |
Génisses 7 à 12 mois |
18 |
20 |
20 |
Nombre de veaux 3 semaines à 1 an |
31 |
51 |
53 |
Génisses 13 à 15 mois |
9 |
0 |
20 |
Génisses 16 à 24 mois |
0 |
34 |
36 |
Nombre de génisses de 1 à 2 ans |
9 |
34 |
56 |
Génisses de plus de 24 mois |
18 |
34 |
22 |